mercredi 4 août 2010

La Délicatesse - David Foenkinos



 Nathalie est une jeune femme belle et discrète, qui aime rire et lire. Une de celles qui a « traversé l 'adolescence sans heurt, respectant les passages piétons ». Dans la rue, François l'aborde, et l'invite à prendre un verre. Il se dit que si elle commande du jus d'abricot, ce sera la femme de sa vie. Il se marient, sous la pluie. Sept ans de bonheur. Un dimanche, François part courir, et mourir, renversé par une voiture. Nathalie ne se rappellera jamais les mots qu'il lui a susurré à l'oreille avant de partir. Elle s'enfonce dans sa douleur, se réfugie dans son travail, refuse de vivre à nouveau. Jusqu'au jour où, dans son bureau, sans savoir vraiment pourquoi, elle embrasse un collègue, Markus, employé discret et mal dans sa peau. « Ce baiser, c'est comme de l'art moderne », et le point de départ d'une nouvelle histoire, celle du retour à la vie de Nathalie et de Markus, que tout sépare. Elle est l'incarnation de la féminité, il est insignifiant et décalé. Deux outsiders, dont l'union absurde crée la poésie qui manque à bien des vies.

Le huitième roman de Davis Foenkinos transforme une histoire banale en un conte romantique moderne. Le style, épuré, délicat et malicieux, truffe le roman d'une fantaisie légère. L'humour affleure, la gravité aussi: les pages qui racontent le deuil de Nathalie sont justes et touchantes. On se prend au jeu de l'amour improbable et de la magie qui jaillit de pas grand chose. De l'article sur le trafic de mozzarella que lit Markus en attendant Nathalie, du jardin de sa grand mère à Lisieux ou ils jouent à cache-cache, des Krisprolls ingurgités par Charles, son patron fou amoureux d'elle, adversaire presque trop fort pour Markus. La Délicatesse en est parsemée, et se lit d'une traite. On s'attache aux personnages, que les notes de bas de page cocasses contribuent à rendre vivants Ainsi, sur la soupe du jour que Nathalie commande au restaurant: « nous n'avons pas pu obtenir de détails concernant la nature exacte de cette soupe ».

Pour plus de détails concernant la nature exacte de la délicatesse, lire le dernier roman de David Foenkinos..





2 commentaires:

  1. je viens de le terminer. Je l´ai dévoré. Merci pour le conseil, c´était vraiment une bonne recommandation. En plus, j´aime la simplicité de l´édition blanche de gallimard.

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  2. De rien Julie, contente que ca t'aie plu!! Depuis, j'ai aussi lu Nos Séparations, que j'ai beaucoup aimé.. A bientot j'espère !

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